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Saint-Florent

Le Saint des Saints

L’été, Saint-Florent fait sa mue, en passant de village à ville.

Bâtie à fleur d’eau sur une pointe basse qui s’avance au fond de son golfe, l’un des plus beaux de la Méditerranée, l’ancienne cité génoise est couronnée par sa citadelle. Aujourd’hui c’est devenu l’une des destinations les plus courues de l’île. Festivals, vignobles et plages sublimes lui ont même valu le surnom de « petit Saint-Tropez ». Juché dans le Nebbiu et plus précisément en plein coeur de la Conca d’Oru, « San Fiurenzu » est prisé par les marins et choyé par ses habitants. Le village est probablement l’endroit à ne pas rater. Une cité miniature, à l’atmosphère chaleureuse et conviviale.

On peut parcourir les ruelles piétonnes charmantes, monter à l’assaut de la citadelle pour bénéficier depuis le belvédère d’une vue sublime sur le port et sur la baie et enfin flâner sur le quai d’honneur en admirant les bateaux et autres yachts… Saint-Florent est également une capitale gastronomique, avec un large choix de restaurants typiques et de boutiques de produits locaux… De quoi allier l’utile à l’agréable ! A l’image de ses plages. Du lotu à Malfalcu en passant par les sentiers de Saleccia, l’endroit offre une panoplie de richesses de la nature. Saint Florent met vos sens en éveil.

La bouche, les yeux mais aussi le nez. Avec ses nombreux domaines et son Patrimonio, la région vous plonge en immersion dans les vignes. Du vin, des bonnes tables, des belles plages et de la fête, c’est un peu ça Saint Florent. Comme en témoigne son festival annuel, Porto Latino. Ben Harper, Charlie Wiston, Asaf Avidan par le passé. Zucchero cette année. Tous trouvent refuge à Saint Florent, le temps d’un été…

Le Lotu

 

C’est la première grande plage de l’Agriate en partant de Saint-Florent. Situé à 15 min de navigation, le Lotu se compose en vérité de deux plages séparées l’une et l’autre par un bandeau rocheux au bord impraticable mais idéal pour mouiller son embarcation dans une eau limpide loin du tumulte des plages.

Le petit Lotu

En arrivant par Saint-Florent, vous trouverez d’abord le petit Lotu, petite crique cachée, d’une centaine de mètres que l’on distingue à peine du large. Idéale pour les vacanciers à la recherche de tranquillité. Pour vous y rendre, il faudra contourner la Punta Cavallata, cette pointe rocheuse plus communément appelée le Sphinx à cause de sa forme caractéristique. Au sommet de ce rocher, les marcheurs pourront observer les vestiges d’une construction abritant autrefois un petit groupe de moines chargés de scruter le large afin de prévenir les populations voisines d’un éventuel envahisseur. La légende dit qu’à force de promiscuité, les moines devinrent fous et finirent par s’entretuer… Sur la plage, il n’est pas rare de croiser quelques randonneurs longeant le bord de mer par le sentier des douaniers.

Le Lotu

C’est de l’autre côté de l’anse que se trouve le Lotu. Plus grande et mieux protégée des vents d’ouest que sa petite soeur, elle est également plus fréquentée car elle est le principal point de chute des navettes faisant la liaison entre le port de Saint-Florent et l’Agriate. Du large, elle est facilement repérable grâce à son grand ponton flottant, mis en place puis démonté chaque saison pour permettre aux navettes de débarquer leurs passagers jusqu’à la plage. Il n’est cependant pas autorisé d’y amarrer un bateau, les plaisanciers devront mouiller aux abords du rivage sans toutefois pénétrer dans la zone de baignade.

Ainsi, le bord de mer du Lotu reste dégagé, ce qui permet aux vacanciers de profiter au mieux de la plage. Les enfants peuvent s’amuser et nager en toute sécurité grâce à la pente douce du bord. Attention cependant aux


– sud de Saint-Florent). Comptez environ 4 heures. Aucune route publique n’accède à la plage du Lotu.

Situation GPS :
42° 43′ 10,36 Nord / 9° 14′ 0,07 Est.

Anse du Lotu Page 2 sur 2

vents de nord et nord-ouest qui peuvent parfois amener de beaux rouleaux ! Dans l’Agriate, aucune baignade n’est surveillée, les plaisanciers doivent être vigilants afin de ne pas se faire surprendre par la météo.
Pour profiter au mieux de votre journée, prévoyez de quoi vous protéger du soleil (les points d’ombre étant quasi inexistants tout au long de la côte), ainsi qu’un pique-nique et une bonne réserve d’eau pour la journée. Pas d’inquiétude tout de même pour les moins prévoyants ou ceux qui ne souhaitent pas s’encombrer, une très belle paillote se trouve à 5 min de marche en direction de Saleccia. Invisible depuis la mer « La Cabane du Lotu » se trouve pourtant les pieds dans l’eau, dissimulée au milieu de la végétation. Grillades, salades et boissons sont proposées toute la journée, sous les arbres dans un cadre idyllique… Pensez toutefois à réserver.

Comment s’y rendre ?

Le plus rapide et sans doute le plus agréable est de s’y rendre par la mer. Comptez environ 15 min de navigation au départ de Saint-Florent avec un bateau de plaisance.
A pieds le Lotu est joignable en suivant le sentier des douaniers au départ de la plage de la Roya (sortie

Amers :

Punta Cavallata (ou Sphinx) grand rocher plongeant dans la mer à l’Est de l’anse, ponton flottant en bout de plage coté Ouest (de mai à octobre) suivi d’une longue pointe rocheuse à l’Ouest. Plage de sable fin d’environ 100m coté Est et 400m coté Ouest débouché de deux étangs et dominé par le Monte Porcini (alt. 115 m) au Nord-Ouest, Bandeau rocheux abrupt au centre de l’anse entre les deux plages.

Mouillage :
De la Punta Cavallata, à la fin de la plage côté Ouest par 2 à 7 mètres de fonds sableux, particulièrement

clairs.

Danger :
Rivage débordé de roches, notamment à l’Ouest au pied du Monte Porcini.

Exposition :
Mouillage de beau temps, ouvert aux vents de Nord à Nord-Ouest. Protection contre les vents d’Ouest/Sud-

Ouest.

Ressources :

Sentier des douaniers longeant les bords de l’Agriate très fréquenté durant la saison. Ravitaillement possible à la « Cabane du lotu » tel: 07.00.00.00.00

Saleccia

Bienvenue à Saleccia où 1,5 km de sable fin sépare la vaste étendue de pins et de maquis parfumé, des eaux turquoises du rivage où il n’est pas rare de côtoyer quelques vaches se prélassant au soleil.

C’est certainement l’une des plus belles plages de l’ile. Elle se situe au bord de l’Agriate, immensité de maquis entre mer et montagne, aujourd’hui qualifiée à tord de « désert » car elle fut autrefois considérée comme le grenier de la Corse.

L’histoire de Saleccia

Au cours du siècle dernier, elle joua un rôle important dans la libération de la Corse.

En effet,  c’est ici que le sous marin « Casabianca » achemina en Juillet 1943, quelques 13 tonnes d’armes et de munitions au profit de la résistance. Les caisses furent transbordées en pleine nuit par l’équipage, puis cachées dans le maquis pour être finalement récupérées par les résistants.

Plus tard, en 1961, elle eut son heure de gloire, lorsque furent tournées certaines scènes du film « Le jour le plus long » sur le débarquement allié en Normandie. Son étendue de sable vierge de toute construction en faisait le lieu de tournage idéal.

Puis elle connut une longue période de sur-fréquentation. Pendant des années, elle fut le théâtre d’un gigantesque camping sauvage. Durant l’été, des centaines de vacanciers venaient alors prendre leur quartier sur la plage pour y installer leur bivouac avec tout ce que cela comporte… Le manque d’organisation et la forte fréquentation, transforma alors la plage en un immense dépotoir, où les ordures qui s’accumulèrent firent peu à peu reculer la végétation. Heureusement, cette situation cessa en 1979, quand le conservatoire du littoral fit l’acquisition d’un tiers de l’Agriate, dont la quasi totalité des côtes. Même si sa fréquentation n’a pas baissé depuis, elle est aujourd’hui protégée. Le camping sauvage y est désormais interdit et la nature a fini par reprendre ses droits…

Comment s’y rendre ?

Plusieurs choix s’offrent à vous :

– Le premier consiste à emprunter une piste de 12 km au départ de Casta (environ 45 min). Vu l’état de la route, privilégiez plutôt un véhicule tout-terrain, un quad ou une moto.

– Une autre option est de s’y rendre à pied en empruntant « le sentier des douaniers ». Comptez 1H de marche au départ de la plage du Lotu située à 4 km ou pour les plus téméraires 5H30 de marche pour venir à bout des quelques 21 km de piste au départ de la plage de la Roya.

– Enfin, le moyen le plus rapide et certainement le plus agréable pour rejoindre Saleccia est de s’y rendre en bateau, seulement 20 min de navigation suffisent ! Une fois à bord, vous n’avez plus qu’à vous laisser porter par la mer en contemplant les somptueuses criques qui bordent le Golfe et s’enchainent les unes après les autres. Faites une halte à Fiume Santu puis prenez un bain au Lotu avant de mouiller votre ancre à Saleccia ou vous pourrez préparer tranquillement votre déjeuner sur la plage ou à bord de votre bateau si la mer le permet. Quelque soit le chemin emprunté, la récompense est toujours à la hauteur…

Nonza

Ce village pittoresque est un joyau du Cap Corse.
Perché en nid d’aigle à plus de 100m sur un piton rocheux, cette ancienne place forte médiévale est aujourd’hui un site classé, l’un des plus majestueux de Corse. Jadis peuplé de plus de 500 habitants, le village n’en compte aujourd’hui plus que 74.

Pour autant, la commune demeure l’une des plus fréquentées du Cap Corse. Durant la saison, des centaines de visiteurs affluent chaque jour pour se promener dans les strette (ruelles étroites du village), manger une glace, boire un verre au soleil sur la piazzetta (place du village) ou bien grimper jusqu’à la tour pour profiter de la vue. D’autres viendront contempler l’église Santa-Ghjulia, référence à Sainte-Julie, patronne de la Corse martyrisée par les Romains au IV siècle. C’est en face, en haut du Monte, ce rocher sur lequel repose Nonza, que la tour Paoline fut édifiée en 1760 sur les ordres de Pascal Paoli. Son architecture d’influence génoise, se compose de trois étages et une terrasse crénelée en guise de toit pourvu lui même de trois échauguettes (guérites de guet). Ses 167m d’altitude permettaient à l’époque de surveiller l’intégralité du Golfe de Saint-Florent, point stratégique de la Haute-Corse.

De là, un spectacle s’offre alors aux promeneurs. Une vue panoramique domine la baie, où la mer vient terminer son voyage en s’écrasant sur les rochers en contrebas. En fin de journée, les plus chanceux pourront peut-être admirer un coucher de soleil aux mille nuances, où le jaune-orangé et le bleu-gris des nuages se lient dans le ciel à la manière d’une infusion de thé qui orne une mer alors endormie.

Il y a quelques siècles, la Marina di Nonza existait encore et abritait quelques gondoles commerçantes qui distribuaient le cédrat jusqu’à Nice, Marseille où encore Livourne.
Puis, avec le temps, la Marina disparut et les rejets de l’usine d’amiante de Canari, village voisin (fermé en 1965) modifièrent peu à peu le paysage pour qu’émerge finalement l’immense plage de galets noirs. A la moitié du siècle dernier, elle était encore deux fois plus large qu’aujourd’hui…

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